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Apataki – Polynésie française
Apataki est, comme toutes les îles des Tuamotu, un atoll. Un atoll, c’est-à-dire une formation exclusivement corallienne émergée et ne dépassant pas 7 mètres au-dessus du niveau de la mer. Néanmoins, les « fondations » de l’île, qui prennent pied sur la plaine abyssale aux environs de 4 000 mètres de profondeur, ne sont pas de corail (il serait étonnant que e corail, somme toute un animal, puisse se développer au milieu d’un « désert » sous-marin et de l’obscurité. En fait, la formation des atolls commence par l’apparition d’une île haute, d’origine volcanique. Au fil des millénaires, l’île s’érode à mesure que le corail se développe sur ses pentes immergées. On arrive à un stade, comme au Gambier, où seuls quelques sommets volcaniques émergent au milieu d’une vaste étendue d’océan entouré d’un récif de corail, quelquefois émergents en îlots appelés motu. Finalement, les derniers vestiges de l’île haute disparaissent sous la surface et sont à leur tour recouvert de corail. Nous voici en présence d’un atoll.
L’atoll d’Apataki, reproduit vaguement la forme d’un rectangle orienté nord-sud et dont le côté le plus court, environ deux fois plus que l’autre, est sur l’axe est-ouest. Il possède deux passes permettant de pénétrer dans le lagon, toutes les deux sur la côté ouest, l’une vers l’extrémité nord et l’autre vers l’extrémité sud. Au niveau de celle du sud se trouve le village de N… qui concentre la majorité de la population, le reste vivant dispersé sur les nombreux autres motus de l’atoll. Les principales sources de travail sont la perle et le coprah. Le coprah, c’est l’huile de coco, la plus utilisée dans le monde après l’huile d’arachide. La seule raffinerie de Polynésie française est à Tahiti, et ici le travail consiste à récupérer la chair des cocos et à la faire sécher pendant plus d’une semaine avant de l’expédier en sacs de jute. Il en sera de même pour les perles, qu devront passer au cabinet d’expertise, toujours à Tahiti, avant d’être vendu sur le marché international.
A part des cocotiers, du corail et des poissons, on ne trouve pas grand’chose sur un atoll. Les autres denrées sont acheminées par des bateaux de ravitaillement, au nombre de quatre, qui passent plus ou moins régulièrement. Quelques voiliers y font aussi escale, car le route allant des îles Marquises à Tahiti passe par cette zone des Tuamotus. Mais beaucoup préfèrent les atolls plus fréquentés et disposant déjà d’équipements touristiques tels Rangiroa ou Fakarava, tous deux situés à moins de 50 milles nautiques.
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