Îles Gambier – Polynésie française

L’archipel des Gambier est situé à l’extrémité Est de l’archipel des Tuamotu, mais il s’en démarque par ses îles hautes et escarpées, alors que celles des autres atolls ont depuis longtemps disparues sous la surface, rongées par le temps. Les quatre îles principales sont Mangareva, Aukena, Akamaru et Taravai. Quant à la cinquième étoile du drapeau mangarévien, personne ne sait à qui l’attribuer. Le village de Rikitea, situé sur Mangareva, regroupe la grande majorité de la population. Les autres îles comptent chacune de quatre à vingt personnes. La population totale est d’environ mille habitants.
Dans les années 80 arrivèrent les premiers greffeurs japonais, et avec eux la technique « chirurgicale » permettant de « forcer » une huître à donner une perle. Depuis, l’économie de l’archipel est dominée par la perliculture, source de richesse importante pour la population. Résultat : pour les 17 misérables kilomètres de route de tout l’archipel, on compte un nombre incroyable de 4x4 dernier cri, pick-up double cabine, vitres lambrissées, quelques fois trois par famille. Le tourisme se développe doucement, mais les Gambier restent largement inconnus, même à l’échelle de la Polynésie. Toutes les deux semaines passe la « goélette », le bateau de ravitaillement, qui n’a plus de voilier que le nom, réapprovisionnant les quelques épiceries de Rikitéa.
L’archipel fut découvert en 1797 par le capitaine James Wilson, qui donna le nom de son vaisseau, le « Duff », au point culminant situé sur Mangareva. L’archipel devint une escaledes voiliers naviguant entre Valparaiso et Tahiti qui en profitaient pour faire provision de nacresDes négociants s’y installèrent, introduisant l’argent et les maladies, grands classiques de la colonisation. Mais la vraie catastrophe fut l’arrivée des missionnaires en 1834. Après la conversion rapide de la population, les pères instaurèrent une véritable théocratie, transformant les mangaréviens en « machine à obéir » terrorisées. Ayant fait détruire tous les objets et constructions qui faisaient partie de la culture de l’archipel, ils firent bâtirent un nombre démesuré de monuments catholiques, dont une cathédrale suffisamment grande pour accueillir mille personnes. Ce nombre aurait pu être justifié par la population à l’arrivée des missionnaires, mais celle-ci diminua à tel point, passant de 2 300 à 500 habitants entre 1845 et 1882, qu’on trouve maintenant des églises pouvant accueillir 50 personnes sur des îles où n’en résident pas plus de six.

 

 
Position  

Latitude : 25º07’ S Longitude : 134º58’ W

 
Climat  

Subropical : la température est à peu près constante au cours de l’année. Il pleut plus en hiver qu’en été.

 
Relief  

Nombreuses îles hautes au relief marqué entourées d’une barrière de corail.

 
Quelques distances  

Rapa Nui – Gambier : 1 415 milles nautiques (2 520 kilomètres)

 
Nbre d'habitants  

1 000 environ

 
Langue officielle  

Français, mais le dialecte local polynésien s’appelle le mangarévien.

 
Monnaie  

Franc Pacifique (FCP) (119 FCP = 1 Euro)

 
Signe distinctif  

L’archipel étant rattaché administrativement aux Tuamotu, les touristes s’émerveillent : « Mais il y a des îles hautes ! »

 
 


Les Gambiers


Mangareva vue de la crête d'Akamaru


Le village de Rikitéa sur l'île de Mangareva


En plongée sur une ferme perlière


La cathédrale de Rikitea


La drapeau mangarévien au sommet du mont Duff


Une église pour moins de six habitants