Robinson Crusoé – Archipel Juan Fernández – Chili

Les 600 kilomètres de mer qui séparent l’île de Robinson Crusoé du continent ne sont guère engageants. Il faut traverser le courant de Humboldt, qui longe la côte du Chili du sud vers le nord, courant qui s’allie souvent avec le vent de sud dominant dans cette région. Ainsi, les 650 habitants du seul village de l’île, San Juan Bautista, sont habitués à devoir jeter la moitié des fruits et légumes qui supportent mal le voyage depuis Valparaiso. Il est vrai qu’être entassés, ballottés, congelés et décongelés dans les cales du « Navarino » n’est pas le meilleur traitement pour les tomates et autres produits frais. Ce bateau est pourtant la seule source de ravitaillement de cette île isolée. La grande majorité des habitants vivent de la pêche à la langouste, crustacé qui abonde le long des côtes des trois îles de l’archipel (Robinson Crusoé, Santa Clara et Alejandro Selkirk, distante d’une centaine de milles). Des quotas ont été instaurés pour tenter de ménager cette richesse, mais tout le monde s’accorde pour dire que les langoustes énormes que l’on pêchait il y a une cinquantaine d’années semblent avoir disparu du littoral.
L’île fut découverte en 1574 par le navigateur Juan Fernández qui cherchait un moyen de contourner le courant de Humboldt et ainsi de ne pas devoir affronter en permanence cette masse liquide qui se déplace quelquefois à plus de 2 nœuds. L’île devint ainsi une escale courante pour les grands voiliers qui sillonnaient ces eaux, et qui venaient s’y réapprovisionner en eau et nourriture (les chèvres ont été parmi les premiers mammifères introduits sur l’île). Mais ce qui fera la célébrité de cette île, c’est l’aventure du marin écossais Alejandro Selkirk. Celui-ci, à la suite d’une brouille avec son capitaine, demanda à être débarqué sur la première île habitable. Revenant trop tard sur sa décision, il fut bel et bien abandonné sur son île. Il y vécut quatre ans, construisant des cabanes et rattrapant les chèvres à la course, avant d’être finalement recueilli par un bateau britannique. Le récit de ses aventures inspirera le célèbre roman de Daniel Defoe, Robinson Crusoé.
Maintenant, les seuls aventuriers de l’île sont les scientifiques qui viennent y étudier la faune et la flore spécifiques (« endémiques » est le terme exact), et qui doivent pour cela entretenir une bonne forme sportive pour atteindre des sites relativement inaccessibles, :de la crête du Yunque, le sommet culminant à 915 mètres, aux petits îlots escarpés.

 

 
Position  

Latitude : 33º38’ S Longitude : 78º49’ W

 
Climat  

Tempéré humide et pluvieux en hiver.

 
Relief  

Très accidenté. De nombreux secteurs de l’île sont difficiles voire impossibles d’accès.

 
Quelques distances  

Puerto Montt – Robinson : 600 milles nautiques (1080 kilomètres)
Valparaiso – Robinson : 360 milles nautiques (650 kilomètres)

 
Nbre d'habitants  

650

 
Langue officielle  

Espagnol

 
Monnaie  

Peso chilien (1 peso = 1 centime de FF = 0,15 centimes d’Euro)

 
Signe distinctif  

On dit qu’un trésor inca serait enfoui dans l’île. Un riche américain le cherche depuis plusieurs années. A suivre…

 
 


Robinson Crusoé


San Juan Bautista au pied du Yunque


En débarquant sur le quai


Retour de la Centinela, les cales pleines


La végétation est encore luxuriante (pour combien de temps)


La baie Cumberland


La partie sud inhabitée