Puerto Williams, le 08/03/2003

Bonjour !

Ce reportage parlera cette fois-ci d'une "balade chilienne" (attention, pas baleine chilienne) qui nous a pris cinq bons jours. Nous voulions aller à une cabane qui se trouve juste à coté d'un lac qui grouille de truites. Nous avions prévu de partir le 18 et nous avions préparé tous les bagages mais malheuresement, il s'est mis à pleuvoir à verse et nous sommes partis le 19.

1er jour : Nous voici donc partis à l'aventure dans la voiture de Tano, un ami. Arrivés à une barrière de l' "Armada Chili"(Armée Chilienne), nous mettons pied à terre. Nous franchissons la barrière, nous chargeons les sacs sur notre dos et nous nous mettons en route. Le sentier est balisé: 2 traits jaunes sur fond rouge.
La première forêt que nous traversons n'en finit pas. Nos épaules nous font affreusement souffrir lorsque nous arrivons enfin à sortir de ce pays d'arbres déracinés et de boue. Pire qu'une jungle!
Après, c'est la grande plaine de mousse spongieuse, de boue et de longues tiges sèches. Nous faisons notre première pause.
Après avoir franchi d'autres forêts, d'autres plaines de mousse, des collines et des barrages de castors, un petit lac s'étend en face de nous. C'est là que nous allons camper. Il y a déjà deux pêcheurs qui ont pêché dix saumons et qui se font une petite couchette de feuillage pour dormir. Nous allons dresser nos deux tentes (l'une que nous avons achetée à Ushuaia et l'autre qui contient encore du sable de Casamance!). Augustin et moi, nous allons pêcher pour revenir bredouilles. Papa nous raconte une histoire sinistre prés du feu et nous allons nous coucher.

2ème jour: Debout ! C'est aujourd'hui que nous allons à la cabane!
Nous prenons notre petit déjeuner puis, nous faisons la vaisselle, nous rangeons, etc, etc…Finalement, nous nous remettons en marche en laissant derrière nous les tentes.
Il ne nous arrive rien d'extraordinaire. Nous faisons une pause près d'une cabane en ruine. Les endroits ne changent pas. Forêts, champs de mousse, coins à castors…A chaque pause, nous prenons une rasade de lait concentré sucré (miam!). Au bout d'un moment, nous apercevons le lac de très loin. Nous marchons à travers un champ de mousse vert et rouge séparé par des flaques d'eau rougeâtre. Finalement, une cabane paraît au milieu d'une forêt. Nous y passons la nuit.

3ème jour : Nous restons à la cabane et je passe la moitié de la matinée à m'ennuyer à mourir pour la raison que je ne peux pas bouger à cause des douleurs affreuses que j'ai aux pieds. Les garçons sont revenus à midi avec deux truites que nous avons fait griller sur le poêle. Un régal ! J'ai pu bouger l'après-midi et nous sommes tous allés à la pêche. Nous avons eu des touches mais toutes les truites se sont échappées. Dommage!

4ème jour: Nous sommes repartis sur le chemin du retour et nous avons retrouvé au soir nos deux tentes qui nous attendaient sagement. Comme il faisait trés froid, nous avons dormi tous les quatre dans la même tente.

5ème jour: Retour à Puerto Williams. Quelle ne fut pas ma joie quand nous avons vu le chemin se dégager brusquement pour devenir la route de l'Armée Chilienne. Au cours d'un virage, nous nous sommes retrouvés brutalement nez à mufle avec quatre taureaux. Nous avons rebroussé chemin pour nous armer de lourds bouts de bois. Mais les taureaux, placides, se sont écartés à notre passage. Arrivés au village, nous avons mangé une glace avant de retrouver Constance.
Au revoir!
Solène

 
 


Sur le trajet, beaucoup de mousse...


... et beaucoup de traces de castors


Un barage de castors


Du feu pour avoir chaud...


... et pour chauffer le dîner


Démontage des tentes le matin


On approche du lac


La cabane près du lac


Une petite soirée bien au chaud dans la cabane