Océan Pacifique, septembre 2005

Le mercredi 31 août nous franchissions la passe de sortie du lagon de Raiatea et Tahaa et mettions le cap sur Bora Bora, facilement visible à quelques milles au nord. Nous avons mouillé derrière la barrière en fin d’après-midi et avons profité des derniers rayons du soleil pour faire un tour de « snorkeling » et nous laver pour nous rendre le soir à un apéro à bord de « Neos » en compagnie de Barbara et Terry de « NoKomis ».

Nous avons quitté Bora Bora tôt le lendemain matin et nous avons franchi la passe de Maupiti aux alentours de midi. Cette passe est située du côté sud-est de l’île, c’est-à-dire du côté d’où souffle le vent. Cette situation assez rare crée un phénomène de « mascaret » dû à l’opposition entre le courant sortant du lagon et le vent y rentrant. Concrètement, les vagues deviennent fortes et très courtes, et l’instant se prolonge du fait d’une vitesse réduite à 2 nœuds (3,6 km/h) par le courant contre lequel il faut lutter, bref assez impressionant !

Après le déjeuner, les parents sont allés à terre pour rencontrer le directeur de l’école et ont organisé une rencontre pour le lendemain matin. A leur retour, nous avons tous embarqué pour faire le tour de l’île à pied, car Maupiti, où vivent un millier d’habitants, n’est quand même pas bien grande.

Ce vendredi 2 septembre nous sommes donc allés chanter à l’école à 9 h 30. Les élèves nous ont en fait chanter le programme de la réunion des chorales des écoles 2003, à laquelle avait participée le professeur et dont il avait conservé le disque d’accompagnement. Cela incluait donc des champs polynésiens bien sûr, mais aussi « Couleur Café », « La Javanaise » ainsi qu’une chanson de Céline Dion, un cocktail original !

Nous avons ensuit fait quelques courses, Solène et moi sommes montés ) à flanc de la montagne pour prendre des photos du mouillage, puis nous sommes rentrés à bord et avons quitté Maupiti après le déjeuner. La passe n’avait pas changé, peut-être un peu plus de vagues, mais le gros changement c’est que cette fois-ci nous avons été littéralement éjectés par le courant, en gardant quand même un peu de propulsion moteur pour rester manœuvrant. Nous avons mis le cap sur Mopelia, la dernière île Sous le Vent sur notre route, avec à notre bord un carton à remettre aux quelques pêcheurs qui y étaient installés pour la saison.

Mais cette fois-ci, le lendemain devant la passe, nous avons dû renoncer à rentrer dans l’atoll, le courant était tout simplement trop fort pour nos petits moteurs de 25 chevaux, d’autant plus que la météo s’annonçait mouvementée, et que nous serions alors aussi bien en mer que dans un mouillage peu abrité. Nous nous sommes donc contentés de regarder le voilier qui s’était présenté avant nous progresser à tout petits pas dans le passe. Il nous a annoncé par radio que même avec son moteur de 50 chevaux, sa vitesse était tombée en-dessous de 2 nœuds, dernier argument qui nous fit abandonner l’idée Mopelia et mettre le cap sur Palmerston, dans les îles Cook.

Nous avons ouvert le carton, qui ne contenait heureusement rien de très important, juste quelques douceurs de la civilisation : biscuits crémeux à souhait, crèmes dessert et autres chips. Mais rassurez-vous, les pêcheurs de Mopelia ne sont pas morts de faim pour autant !