Santos, le 17/09/2002

Bonjour matelots!
Sortez les seaux, les produits, les brosses, les éponges, les spatules et au boulot !
Frottez, frottez, du nerf car voici le second grand lavage du bateau, le grand lavage 2002!
Mais bon soyons sérieux, je ne vous écris pas pour faire le pitre mais pour vous parler justement(vous avez deviné)de ce fameux nettoyage. Quel ne fut pas ma joie lorsque papa nous (ou plutôt m’)annonça la nouvelle:A chaque fois que nous quittions le bateau, je disais toujours «Et nous n’avons toujours pas repeint cette coque. Je vous dit que c’est un scandale!»mais il faut dire que j’avais raison! Un frottement de pare-battage* contre la coque(et il faut dire que ce parbatage a maintenant droit à une superbe tache rouge)par-ci, une traînée noir trahissant ainsi l’eau de mer chargée de poussière filtrée par le moteur avant de s’échapper par un trou de la coque dans la mer par-là. Bref. Alors vous pouvez être sûr que j’étais bien contente en apprenant la nouvelle en attendant, expliquons comment nous avons fait pour sortir le bateau hors de l’eau et tout et tout.
Pour commencer il faut faire une manœuvre pour entrer dans un rectangle très profond qu’on a creusé grossièrement dans la pierre assez large pour y faire entrer un voilier tout entier qui s’appelle la darse. Une énorme machine que vous pouvez voir sur les photos et qui s’appelle un travel-lift passe alors sous le bateau des énorme sangles. C’est le moments de quitter le bateau avec les appareils photos pour ouvrir la cage au petits oiseaux. Le travel-lift soulève le bateau en tirant sur les sangles. Lorsque le bateau est suffisamment élevé, les énormes roues du travel-lift se mettent en mouvement et le bateau avance très lentement, toujours dans les airs, soulevé par les sangles. Quand la machine s’arrête enfin, on place sous la quille de Constance des blocs de bois et l’on amène des longues barres de fer mesurant au moins 2 mètres de hauteur avec au bout des plaques de bois solides qui servent à maintenir le bateau droit en les appuyant contre la coque. Lorsque le travel-lift est parti 1 2 3 GO! On sort les spatules et c’est parti! Du nerf bon sang! Allez, allez, faut annuler tous ces coquillages et tous les vers et les siris** qui y grouillent .C’est que le lavage ne dure pas 10 min! Peut-être 2 semaines de travail peut-être plus même. D’autant plus que le chantier grouille de moustiques mais bon reprenons. Lorsqu’on a fini de gratter, on passe tout au karcher*** Ensuite on démonte tout ce qui sert pour la navigation du bateau ex : le gouvernail ensuite il faut poncer, mettre des produits anti-rouille etc.. .En attendant , nous vivons dans un appartement de vacances et nous allons vers le bateau seulement pour le réparer sauf papa qui reste parfois une nuit ou deux sur le bateau à la merci des moustiques.
Je crois que j’en ai assez dit.
Ciao!
Solène
*Bouée qui sert à protéger la coque pour qu´elle ne frotte pas contre le ponton.
**Petits crabes
***Arrosage mais l’eau est projetée avec tellement de puissance qu’elle peut arracher tous les cailloux et algues qui collent à la coque.

 
 


Le travel-lift sort Constance de l'eau


La coque est bien sale


Papa montre à Augustin comment gratter la coque


Augustin le met en pratique