Puerto Montt, le 22/07/2004

Bonjour à tous!

Je vous écris de Puerto Montt, au Chili. Nous sommes dans une marina un peu à l'écart de la ville ce qui ne m'a pas empêchée d'aller dans une école qui s'appelle Escuela España. C'est la seule école de filles de Puerto Montt.
Tout a commencé le jour où maman et moi sommes allées à la mairie pour parler à une personne qui s'occupe des écoles, et lui demander la permission d'aller chanter dans l’une d’entre elles. Nous avons rencontré Nelson et lui avons demandé si je pouvais aller dans une école. Il nous a immédiatement proposé l’Escuela España et nous y a emmenées. Nous nous sommes présentées dans le bureau la directrice qui nous a déclaré qu'elle était enchantée et on a décidé que j'irai à l'école le mardi suivant. Nous étions le jeudi 18 juin.
Le mardi 22 juin, maman et moi nous rendîmes à l'école España et je suis allée dans la classe sexto B (au Chili, les niveaux ne sont pas les mêmes qu’en France). La maîtresse principale qui est aussi la prof de mathématiques, autrement appelée Tìa Marcia (tante Marcia) m’a accueillie « comme sa propre fille ». Ce premier jour, nous avons eu langage, sciences (un exercice sur les mélanges) et gymnastique. Toutes les filles portent un uniforme avec une blouse à carreau au-dessus. Les jours de gymnastique, elles ont des survêtements de jogging avec « Escuela España » brodé sur la poitrine.
Tous les jours, je me rendais à l'école de huit heures à treize heures.
Au fil des jours, nous avons fait beaucoup de langage, pas mal de mathématiques et pas mal de sciences. J'ai appris que nous étions entourés de mélanges. Nous avons aussi reçu la visite de tìo Nelson qui est un poète et qui m'a demandé de réciter un poème français. J'ai récité « On frappe » de Jacques Prévert et après, je l'ai écrit sur le tableau pour que les filles puissent le copier sur leurs cahiers. Mais comme je gribouillais un peu, la plupart des élèves se levaient pour me demander si telle lettre était bien un « t »ou si telle autre était bien un « s », etc…
Je m’asseyais toujours à côté d’une fille qui s’appelle Soledad et que j’ai invité sur mon bateau.
Quelques jours plus tard, la tìa Marcia a commencé à nous faire répéter au gymnase (un vieux gymnase tout en bois) car approchait le jour où mes parents, Augustin et moi viendraient chanter à l'école. C'était bien, elle supprimait les cours de mathématiques pour des répétitions ! Elle nous recommandait d'être bien habillées et coiffées pour le jour J.
Ce jour là est arrivé. En échange de nos chansons, les filles nous ont offert une Cueca (danse traditionnelle du Chili), ont récité des poèmes et comme j’étais dans leur classe, j’ai chanté avec elles. Ensuite, les maîtresses ont fait des discours et les filles m’ont donné plein de cadeaux !La plupart était des drapeaux chiliens, d’autres des dessins que les élèves avaient faits elles-mêmes. J’étais toute émue.
Au revoir à tous !
Solène

 
 


La Tia Marcia


Les élèves chantent


Soledad récite un poème


On m'offre plein de cadeaux !


Un des cadeaux... Viva Chile !