Huahine, le 26/08/2005

Bonjour à tous !

Après notre séjour à Apataki, dans l’archipel des Tuamotu, nous revenons à Tahiti faire quelques derniers préparatifs. Nous pensons aller plus au nord-ouest, vers les îles Huahine, Bora-Bora et Raïatea. Nous proposons à des amis popa’a (popa’a est un nom polynésien désignant les Européens qui viennent vivrent en Polynésie) de faire la croisière avec nous. Nos amis sont une famille il y a les parents, Jérôme et Christine, tous les deux musiciens, et les deux fils Oscar et Gaston, âgés de 7 et 9 ans. Il y a aussi la fille de Christine, Charlotte, âgée de 14 ans qui est venue à Tahiti pendant les grandes vacances.
Le rendez-vous est fixé et nous nous retrouvons, une semaine plus tard à l’île de Moorea, juste à coté de celle de Tahiti. C’est donc le soir du 3 Août (2005) que nous quittons Moorea. Nous sommes à peine sortis du lagon que Gaston et Oscar font entendre les premiers vomissements. Peu de temps après, Christine va se coucher après son sixième vomissement avec un saladier à portée de main. Jérôme finit par la rejoindre, puis Charlotte va s’étendre dans ma chambre après avoir rejeté ses pâtes chinoises par dessus-bord. Quant aux garçons, ils sont depuis longtemps k.o, allongés dans le carré sur la table qui à été abaissé, en train d’écouter une histoire audio, un saladier entre eux.
En bref, la croisière se transforme vite en cauchemar pour nos passagers. Je finis par aller me coucher et la nuit est plutôt agitée. Le lendemain, je me lève vers 7h du matin, le bateau est en train de longer les côtes de Huahine, notre destination. Dans le carré, Oscar et Gaston ont décidé de se lever vers 9h et ils comptent les interminables  minutes. Enfin, la radio affiche 9h et c’est plein d’enthousiasme, le mal de mer oublié que les garçons se lèvent et se ruent dans le cockpit. Je vais tirer Charlotte du lit. Elle n’ose pas se lever, de peur de retomber malade. Quand elle sort, Constance entre dans la baie de Huahine, qui montre des belles eaux turquoises. A peine le bateau est-il mouillé que les Desvinos (c’est ainsi que nous les appelons) n’ont plus qu’un objectif en tête : aller le plus vite possible à terre !Mais cette décision est remise à plus tard lorsque nous piquons tous une tête autour du bateau dans l’eau merveilleusement claire et fraîche. Le moral est encore meilleur lorsque nous parvenons à pécher plusieurs sept doigts, énormes et délicieux coquillages qui pullulent autour du bateau. Après un solide petit déjeuner pour se re-remplir l’estomac, nous amenons les Desvinos à terre pour qu’ils puissent louer une maison et passons le reste de la journée au mouillage. Le lendemain, la petite famille nous rejoint sur le bateau et nous allons sur Huahine Iti, dans une petite baie idyllique. Huahine se compose en fait de deux îles Huahine Nui et Huahine Iti mais désormais, elles ne sont plus qu’une car elles sont reliées par un pont. Nous rencontrons un polynésien qui nous offre des fruits, Jérôme croise en plongeant un banc de raies léopards, magnifiques raies noires tachetes, d’où leur nom et Christine péche un gros poisson perroquet. Nous revenons au village à la nuit tombée. Le lendemain, nous laissons les Desvinos se promener tranquillement sur l’île pour se remettre de tant d’eau salée. Les garçons projettent de faire un tour de l’île en vélo mais la location étant trop chère, nous décidons finalement d’aller dans un mouillage où il y aurait apparemment des raies. Arriver là bas, pas le moindre signe de raies mais nous faisons quand même de belles plongées et nous passons la nuit au mouillage. Le lendemain, nous rentrons au village. Sur le chemin du retour je fais une charlotte à la fraise pour la manger avec les Desvinos (vous comprenez, on mange la charlotte avec Charlotte, hi hi hi). Le soir, nous les retrouvons dans un restaurant, en train de passer leur dernière soirée à Huahine. Ils partent demain et il est décidé d’organiser un grand petit déjeuner demain chez eux. Nous mettons la charlotte dans leur frigo pour la nuit. Le lendemain matin donc, nous nous retrouvons tous autour d’une table bien garnie. Puis viens le moment des adieux. Nous nous séparons sur le quai mais nous ne sommes toujours pas seuls. Une amie de Moorea, Juliette est arrivée ici avec son fils Nino qui a 11 ans. C’est la fille d’une vieille amie des parents et elle va passer une journée avec nous à Huahine. Mais ceci est une autre histoire…