Niue, le 20/09/2005

Le mercredi 14 septembre, nous avons attrapé un des tous nouveaux corps-morts installés devant le village d’Alofi, sur l’île de Niue, les anciens ayant été emporté par le dernier cyclone. Niue, bien que très dépendante rattachée à la Nouvelle-Zélande, est un état à part entière indépendant, et on y parle anglais.
Ainsi, passée la toilette obligatoire après quatre jours de navigation depuis Palmerston, nous avons mis l’annexe à l’eau pour aller chercher le représentant des douanes locales. Nos papiers en règle, nous sommes allés nous dégourdir les pattes à terre, après avoir treuillé notre Zodiac jusque sur le grand quai.
Le lendemain a été consacré au repos, et nous avons accueilli “Neos”, arrivant eux-aussi de Palmerston, dans l’après-midi.
Le jour suivant nous chantions à la seule école du pays, normal quand il y a moins de 5000 citoyens. Nous étions avec la classe des plus grands, c’est-à-dire de l’âge de Solène, après quoi les enfants doivent aller étudier en Nouvelle-Zélande. Nous avons ensuite assisté à l’“assembly”, où toutes les classes se réunissent sous le préau pour assister au spectacle organisé par l’une d’entre elles. Du coup, nous avons une fois de plus chanté notre “tube” passe-partout, “J’ai du bon tabac” version jazzy, ainsi que, pour l’occasion, “My Bonnie is over the ocean”. Pour la récré, les enfants ont joué au criquet, qui semble être le sport national, sport que nous retrouverons en Nouvelle-Calédonie.
Ce jour-là, nous avons aussi loué une voiture avec les “Neos”, et nous en avons profité pendant la journée du 17. Nous sommes d’abord allés nous renseigner auprès d’une de nos rencontres niuéennes, Al, artiste sculpteur, puis nous avons suivi ses indications, passant à travers de forêts de pandanus, escaladant des blocs de corail, pour atteindre une faille au fond de laquelle nous attendait une piscine naturelle. Eau fraîche et cristalline à souhait, passage sous la roche dans le prolongement de la faille, vraiment génial. L’après-midi a été consacré au snorkeling, ou PMT (pour Palmes, Masque et Tuba), ou randonnée palmée, bref à l’observation des fonds marins en bordure de côte, avec quelques serpents de mer, au venin plus puissant que celui du cobra mais très peu agressifs. Ce petit tour nous a aussi permis de constater à quel point l’île était vide. On traverse des villages abandonnés, les maisons semblent avoir été désertées dans la précipitation, peut-être est-ce dû à la trop grande fréquence de cyclones dévastateurs balayant cette île sans protection aucune. Al nous dit qu’il y a plus de citoyens de Niue en Nouvelle-Zélande ou Australie que sur l’île même...
Mais oublions cela, ce soir on fête l’anniversaire de Papa à bord de “Neos” en compagnie des “Anastasia”, arrivés dans la matinée.
Le lendemain dimanche, nous nous sommes rendus à la messe célébrée en anglais et polynésien, mais le chœur des enfants. Le reste du temps s’est passé entre le bateau et la mer, pour profiter de l’eau très claire et poissonneuse, car il n’y a pas de récif-barrière à Niue, on se baigne vraiment dans le Pacifique ! Le mardi 20 septembre, Niue disparaissait derrière nous et nous mettions le cap sur la Nouvelle-Calédonie, avec une possible escale dans l’archipel des Tonga.