Puerto Montt, le 28/06/2004

Bonjour à tous !
Nous sommes à Puerto Montt, une ville à peine plus grande qu’Ushuaia située au nord des canaux de Patagonie. Nous sommes partis d’Ushuaia au début de l’automne austral et nous avons remonté les canaux jusqu’à la ville de Puerto Natales (pour plus de précisions, voir le texte Augustin remonte les canaux de Williams à Natales).
Paul ,un cousin de maman, et Fanny, sa femme, nous accompagnaient mais ils nous ont quittés le jour même de notre arrivée à Puerto Natales. Le même soir, nous avons eu des problèmes de mouillage et nous sommes allés tenir compagnie à des bateaux de pêche, devant le port. Le lendemain, nous nous sommes enfoncés dans un seno, c’est à dire un fjord. Ce seno nous a amenés à un endroit super, super, super, super, je renonce à faire le compte, super bien, avec des lièvres et des animaux à grandes oreilles (chuuuuut…, on ne doit pas prononcer ce mot à bord d’un navire parce qu’il porte malheur), des chiens, des moutons, des chevaux, des chasseurs bref, un endroit de rêve. Près de la maison du propriétaire de l´estancia (grande ferme chilienne), une odeur de pin que je n’avais pas respirée depuis longtemps m’a rappelé tout à fait le jardin de ma grand-mère (Manou pour les intimes). Pourtant, le propriétaire n’était pas pâtissier (Hi, hi, hi, hi !). Cet endroit s’appelle Puerto Consuelo. Son propriétaire s’appelle Rudy Eberhardt. Une bonne distance de route sépare Puerto Consuelo de Puerto Natales. Nous sommes restés longtemps à Puerto Consuelo. Nous avons décidé d’aller faire du camping autour des Torres del Paine, l’une des célébrités de Natales, mais nous qui étions habitués à la solitude, en voyant tous ces touristes et les guanacos qu’on avait élevés en les faisant passer pour sauvages, on a décidé de laisser tomber et nous avons passé toute une journée dans le bus qui devait nous ramener, à regarder le paysage. Des amis anglais, néerlandais et français nous ont rejoints et puis un jour nous sommes partis pour la véritable remontée des Canaux, taratata tata ! Rien de glorieux en fait. Nous avons été incapables de passer le redoutable paso Kirke, endroit qui n’est que remous et tourbillons, et nous sommes allés nous abriter des williwaws (tourbillons d’eau soulevés par le vent) qui glissaient en quantité sur la mer, dans une caleta qui s’appelle Caleta Fog. Quand on a voulu mouillé, on s’est rendu compte que le guindeau, (appareil servant à descendre et remonter la chaîne et l’ancre) était cassé ! Ballottés pendant cinq jours par les vagues qui entraient facilement dans cette caleta pas du tout abritée et contemplant les williwaws, nous avons débarqué et trouvé des tas de choses utiles abandonnées par les pêcheurs. La plage était composée de galets, si lisses, si fins, brillants comme des pièces d’argent que rien au monde (en exagérant un peu bien sûr) ne pourrait en décrire la finesse et la beauté. J’en ai récolté pour les peindre et en faire un collier. Enfin, le beau temps est revenu et nous sommes retournés à Puerto Consuelo pour réparer le guindeau. Après une semaine, nous sommes repartis, pour de bon cette fois, un tout petit peu après nos amis anglais et néerlandais.
La suite au prochain texte !
Au revoir !
Solène

 
 


Notre mouillage à Puerto Consuelo...


... mieux abrité que devant Puerto Natales


Augustin dans les rues de Puerto Natales


Puerto Consuelo à la fin de la journée


L'estancia élève des grands troupeaux de moutons


Caleta Fog


Les flamants roses de Puerto Consuelo