Tahiti, le 30/07/2005

Partis le 4 mai des Gambier, nous avons profité d’un coup de mara’amu, fort vent de sud-est soufflant pendant 4 à 9 jours, pour tracer notre route vers Tahiti, après avoir renoncé à un arrêt dans les Tuamotu du sud.
Le 11 mai, nous n’avons pas vu l’île sortir lentement de l’horizon, mais avons du attendre d’être à 15 milles, soit moins de 30 kilomètres, pour que les nuages pluvieux qui l’enserraient acceptent de nous en dévoiler une partie. En fin d’après-midi, nous mouillons dans Port Phaéton, au sud de l’isthme reliant les deux presqu’îles qui forment Tahiti.
Le lendemain, nous avons rencontré sur le port à sec une famille installée depuis deux ans sur un bateau acheté sur place, avec le fils Thomas en maternelle, la fille Manon en 5ème et la maman Nathalie prof au lycée, bref, tout ce qui nous fallait pour nous introduire à Taravao, la petite ville de l’isthme, et plus particulièrement aux possibilités pour Solène et moi de passer les deux semaines avant les vacances dans une salle de classe (pour une fois qu’on avait terminé notre année CNED dans les temps…). Les jours suivants se sont quant à eux chargés de nous introduire au climat pluvieux de « la presqu’île », ou Tahiti Iti, Petit Tahiti, en opposition à Tahiti Nui.
Le 17 mai, Solène et moi avons retrouvé (ça faisait quand même cinq ans pour moi) les horaires de cours, et avons du même coup fixé les emplois du temps de nos journées pour deux semaines : lever à 6 heures, arrivée à terre à 7 heures, transport collectif dans la petite Fiat de Nathalie, début des cours à 7 h 25, puis retours disparates, à pied, en Fiat ou en bus, à midi ou plus tard.
Nous avons quand même profité du week-end pour aller découvrir Papeete, la capitale, de l’autre côté de Tahiti Nui, retrouver l’armada de voiliers des Gambier et faire la connaissance de Jérôme et Christine Desvino, et de leurs deux garçons Gaston et Oscar, qui nous avaient contacté au Chili par mail après avoir visité notre site, et qui nous ont hébergés dans leur maison en bord de plage à la pointe Vénus au nord de Tahiti.
Le week-end suivant a été nettement moins excitant, au mouillage sous la pluie, à préparer la paperasse pour que je puisse passer mon épreuve anticipée de français sans souci (étant donné que j’avais suivi un programme différent de celui du lycée de Taravao).
Le 1er juin fut le jour de fin des classes pour moi, donc pour Solène, et nous sommes partis le lendemain faire le tour de l’île jusqu’à la marina Taina, au sud de Papeete, et avons récupéré le soir même nos grands-parents à l’aéroport, après 24 heures de vol depuis Paris, ouf !
Le week-end suivant, nous avons parcouru l’île de long en large en voiture de location, profitant des plages pour la baignade et des montagnes pour la marche à pied.
Le 6, j’ai passé mon écrit de français au lycée de Taravao, et le lendemain nous partions pour l’île voisine de Moorea. Nous y avons passé près de 10 jours à nous promener à pied, à palmes, à vélo, et en stop, en profitant des superbes paysages terrestres et sous-marins. Nous nous sommes aussi fait des amis en voilier et à terre.
Le 18, le lendemain de notre retour à la marina Taina, nos grands-parents ont repris l’avion.
Le 20, nous avons à nouveau fait le trajet en bus jusqu’à Taravao pour que j’y passe mon oral.
Le 25 nous avons participé aux puces nautiques organisées à la marina et avons vendu notre vieille annexe rigide de Gibraltar en même temps que nous réceptionnions notre nouvelle annexe gonflable. Le jour même nous sommes partis pour la pointe Vénus, avec les Desvino et leur ami Jean-Paul à notre bord.
Le lendemain soir, j’ai participé à une boum de fin d’année organisée par la fille de Jean-Paul. En fait, ce séjour à Tahiti aura été pour moi une occasion d’avoir un aperçu de la vie adolescente « normale ». Vu que mes relecteurs attitrés trouvent que je ne me foule pas assez, je dirais que j’ai eu l’impression de ne pas avoir trop de problèmes pour me « réintégrer » et que, en conséquence, on peut encore continuer comme on le fait depuis notre départ.
Le 28, nous partions pour l’atoll d’Apataki, dans les Tuamotu. Là-aussi il paraît que c’est trop abrupt, je dirais donc qu’avant cela j’ai aussi profité de la connexion internet haut-débit (pour Papeete tout du moins) de Jean-Paul pendant que les parents profitaient de sa voiture pour faire les dernières courses, et que Papa, Jérôme, Jean-Paul et moi avons fait un tour dans leur Muscadet, un voilier de 7 mètres 50 : les mouvements, l’angle de gîte et les sensations sont assez différents de ceux à bord de Constance !

 
 


Balade à Tahiti Iti avec les grands-parents


Manou devant Moorea


Notre mouillage de la pointe Vénus


Fin de journée sur la plage


Danseuses tahitiennes devant le phare de la pointe Vénus


Solène et nos amis posent des bougies sur l'eau